Des sacs de blés, des sacs de grains
Je sais aussi que c’que je porte
C’est vos illusions, vos moulins
Vos colères et vos amours mortes
Et c’est moi qui leur fait escorte
Au village j’avais deux copains,
Baudets, comme moi, qui chaque jour,
Portent la charge de haine et d’amour
Qu’leur ont léguée les autr’s humains
C’était le Christ et l’musicien
L’premier, j’le connais d’puis tout p’tit
Quand il est né, j’étais d’jà là
A m’demander c’qui ferait d’sa vie
Maintenant sur la place d’la mairie
C’est toujours lui qui porte sa croix
Ah c’qu’il en a porté des maux
Paraît qu’il soulève des montagnes
Doit en avoir gros sur le dos
D’n’avoir jamais aucun défaut
C’est les hommes qu’ont inventé l’bagne
L’second c’t’un accordéoniste
Lui aussi, toujours sur la place
Et peu importe le temps qu’il fasse
Il nous balance ses chansons tristes
A soulever même les coeurs de glace
Car ceux qui lui donneraient quat’sous
Savent bien qu’il porte sur ses épaules
Bien plus que son pauv’ vieux biniou
Mais tout’ la tendresse et l’dégoût
D’une société qui s’dégringole
Déjà qu’il était pas d’aplomb
Avec leur télé, leur bastringue
Leur pub et leur musique de dingue
Z’ont tué la boîte à frisson
Y’a plus d’vie quand y’a plus d’chansons
Déjà qu’il était pas vaillant
L’est pas non plus en bon état
L’autr’ qui pendouille au bout d’sa croix
Et ceux qui disent : « Il est vivant »
Ben, la plupart, ils le sont pas
Des trois baudets, je n’suis plus qu’un
Mais déjà les camions s’agitent
Et j’sens qu’il va falloir que j’quitte
Ce monde où j’ne sers plus à rien
Ce monde qui tourne toujours trop vite
Qui me port’ra donc sous la terre
Moi qu’ai porté tant de chagrins
Est-ce un robot ? Est-ce un humain ?
Des sacs de grains, n’en faut plus guère
Y’a tellement d’hommes qui en ont un !
Paroles et musique : Corentin
COKO (droits réservés) Le Papillon et ma soeur Un papillon s'est posé - Moi je n'ai jamais osé - Sur ton visage arrosé De larmes Jeune fille de quinze ans Accepte un peu ce présent Qui nous dit, en ce taisant, Tes charmes
Lui a-t-on brûlé les ailes ? Toi, tu pleures : tout dégèle Qui est cette demoiselle Qui passe ? On grandit peu sans amour Il était venu, ton tour Un papillon de trois jours T'embrasse
Ce printemps t'est familier C'est celui qui l'an dernier T'avait promis ton premier Envol Un papillon de naguère Vient vérifier que l'hiver N'a pas trouvé cette guerre Que folle
Papillon d'un jour étrange Es-tu diable ou es-tu ange ? Est-ce donc vrai que tout change, Et même Ce que l'on savait fragile ? Ce printemps n'est pas docile Coincé dans un immobile « Je t'aime »
Jeune fille à peine éclose C'est long de devenir rose J'ai connu toutes ces choses Hier Ce garçon à qui tu penses A bousculé ton enfance Et tu crois ton innocence Poussière
Jeune fille, demoiselle Tu les as encor, tes ailes Et si tu n'es pas de celles Qui chassent Tu y goûteras, au vrai, Que tu cherches sans arrêt Ah ! pour un peu j'envierais Ta place
Une larme s'est posée - Est-ce toi ou la rosée ? - Sur son aile ankylosée Qui pleure Tout soleil a ses rayons Vole aussi mais, attention, Tu vaux mieux qu'un papillon Ma sœur
Paroles et musique : Corentin
COKO (droits réservés) Brûlot sur les voitures
Brûler des voitures, pourquoi pas ? C’est un geste plutôt écolo La couche d’ozone nous r’merciera Quand on ira tous à vélo D’façon paraît qu’y a plus d’pétrole Plutôt qu’de faire des accidents Vaut mieux qu’elles crèvent vos pauvr’s bagnoles C’est un service que l’on vous rend P’têt’ que le train serait un peu moins cher Si on supprimait toutes les autoroutes Et plutôt que d’se faire chier à la cité tout l’mois d’août Nous aussi on pourrait aller se mettre au vert
Le béton, le béton, je sature Elle est passée où, la nature ? Le béton, c’est ça ma culture Et on ne pense à moi, que quand j’brûle des voitures !
Brûler des voitures, pourquoi pas ? Dans c’monde qui tourne toujours trop vite S’remettre tous à marcher au pas Ça peut que nous être bénéfique ! Le porte-monnaie n’s’ra pas déçu De consommer moins d’carburant Remerciez-nous M’sieurs les élus C’est un service que l’on vous rend C’est Sarko qui devrait pour notre travail Nous donner les sous des cadeaux fiscaux D’puis trois ans qu’on nous baisse les subventions de nos assos Qu’on s’étonne pas de nous avoir rendu racaille !
Brûler des voitures, pourquoi pas ? Avec tout l’mal que l’auto fait Y’a pas d’raison qu’on arrête là Le début d’notre auto-dafé Après les voitures, les camions : Les champs d’OGM, la télé Les paperasses d’l’administration Tout c’qui mérite d’être brûlé ! Les emballages plastiques, les films pornos Les centrales nucléaires, le CAC 40 La publicité, les armées, la clope, la dope, l’amiante Le goudron, le SIDA, et les jeux vidéos !
Le béton, le béton, je sature Elle est passée où, la nature ? Le béton, c’est ça ma culture Et on ne pense à moi, que quand j’brûle des voitures ! Et on ne pense à moi, que quand j’brûle des voitures ! Et on ne pense à moi, que quand ... ... j’brûle des voitures !
Paroles et musique : Corentin
COKO (droits réservés) Et dire... Refrain :
Et dire qu’on aurait pu
Devenir adultes devenir sérieux
Et dire qu’on aurait pu
Devenir devenir devenir devenir vieux
Couplets :
Un jour on sera vieux
On aura les ch’veux blancs
Et puis même plus d’cheveux
Et puis même plus de dent
Et pis même on crèv’ra
Mais c’est pas pour tout d’ suite
Alors pendant c’temps-là
Autant qu’on en profite
On aurait pu oublier
Les promesses qu’on n’a pas faites
On aurait pu travailler
Oublier de faire la fête
On aurait pu s’faire notaire
Avocat ou médecin
S’lancer dans les affaires
Gagner un beau butin
Les bourgeois bien pépères
Qui n’en peuvent plus d’vieillir
Qui promènent leur mémère
En s’forçant à sourire
A leurs idiots d’voisins
Qu’ils peuvent même pas blairer
S’ils ont été gamins
Ils ont dû l’oublier
La jeunesse d’aujourd’hui
Elle ne respecte plus rien
La drogue et l’anarchie
Ça ne mène pas bien loin
Elle va même plus voter
Mais qui prendra la r’lève
Il faut d’l’autorité
Pour écraser leurs rêves
Nicolas Sarkozy
Jean-Pierre Raffarin (Hortefeux et Boutin)
Michèle Alliot-Marie
Vont reprendre ça en main
Rien n’vaut une bonne fessée
Faut qu’les jeunes s’aperçoivent
Que les personnes âgées
N’veulent plus d’ces bandes de zouaves
- Et toi, tes points retraites
T'en es déjà à combien ?
- Zéro virgule zéro sept
- Et ben c'est pas pour demain !
- Va falloir que tu bosses
Pendant trente-sept ans et demi
Quand tu finis d'être gosse
La vie, c'est plus la vie
Voir l’opéra d’Mozart
Visiter des musées
Faire une coinch’ l’samedi soir
Arrêter de fumer
Faire du taï-chi l’matin
Chanter les Amants d’ St-Jean
Coudre ses jupes à la main
Et avoir 18 ans
Paroles et musique : Corentin
COKO (droits réservés) D'abord la nuit qui nous acclame...
D'abord la nuit qui nous acclame Qui nous complimente et nous pâme Qui emplit de fierté notre âme Qui me fait prince et toi ma dame Et puis la nuit qui nous réclame Qui alimente notre flamme Cette nuit qui te dit : « Sésame, Ouvre-toi » et qui te fait femme
L'innocence de nos deux corps Du tien un peu de sang qui sort Le mien qui crache des gouttes d'or Qui feront germer l'oxymore Nous n'avons pas 20 ans encore Nous avons pourtant déjà tort Nous aurons bientôt du remord De n'pas savoir d'où vient l'aurore
Trois semaines qu'on attend maintenant Le sang coule en Afghanistan On tue des femmes et des enfants Et nous faisons les insouciants Moi qui suis plutôt non-violent Si l'on pouvait par enchantement M'éviter des emmerdements J'aimerai bien voir couler ton sang
Toi qui rêvais d'un ventre rond Qui t'aurais fait un p'tit garçon A qui t'aurais donné le biberon Qu'aurait mordillé tes tétons C'est peu dur de lui dire « non » Tuer dans l'oeuf cet avorton Planter une aiguille dans l'ballon Je respecterai ta décision
Mais vivre d'amour et d'eau fraîche C'est beau en fac, pas à la crèche A 2 on peut être dans la dèche A 3, y'en a qui l'sont, n'empêche Faudrait quand même qu'on se dépêche De trouver un arc à notre flèche Et si mers et vents sont de mèche Qu'notre bateau tombe pas en panne sèche
En attendant que de ta bouche Sorte le mot qui fera mouche Toi que je sais sainte-nitouche Autant que rebelle et farouche Il me reste ma propre cartouche Moi l'homme qui restant sur la touche Enfante une bestiole un peu louche C'est d'une chanson que j'accouche
Paroles et musique : Corentin
COKO (droits réservés)
Adieu, monde nouveau qui s'ouvre à moi
Adieu, monde nouveau qui s’ouvre à moi
Nous ne nous comprendrons jamais Et je ne le supporte pas
Adieu, camarade de désespoir
Fumeur de larme et de pelouse
Jeunesse perdue dans le soir
S’il faut entrer dans votre monde
Pour le changer je le ferai
Mais si le piège est véritable
Sachez que je suis trop sauvage
Pour être appâté par ces charmes
Adieu, donc une autre chine m’attend
Et si la belle en souffrira
Cela lui passera le temps
Adieu, mes repères sous mes racines
Où la science me déshabille
Et la culture me chagrine
Adieu, puisqu’il faut que je vive ou meure
Autant qu’on m’enterre de suite
Je dormirai à la même heure
J’aurai la chance d’assister
Ace qu’on repousse au plus loin
Et de ne pas voir vos mentons
Dans une tenue de mariage
Les cousins habitent si loin
Adieu, tous même toi même n’importe
Vous n’avez tous que des fenêtres
Et il ne me faut qu’une porte
Adieu, mais non vraiment c’est de bon cœur
Nous ne partirons pas fâchés
Et nous atténuerons nos pleurs
Adieu, mais si vous aimez ce poème
Vous ne pouvez pas le comprendre
Il se taira sur ce que j’aime
N’allez pas vous imaginer
Retrouver le même bonhomme
Dans un autre hôtel ou jardin
Ce ne sera jamais le même
Et il n’oubliera pas non plus
Adieu, et même s’il peut pardonner
La réponse n’est pas française
Et la vouloir c’est la donner
Adieu, car je n’accepterai pas tout
Et lorsque vous serez terribles
Mon crâne aura raison de vous
Adieu, touristes visitant mes rêves
Comme tant d’autres le feront
Si je le veux sans qu’ils m’achèvent
Même pas de dernier baiser
Il faut ne pas toujours faiblir
Mais je vous laisse mes affaires
Et n’en veux pas savoir l’usage
Que des fous feront à ma place
Adieu, je ne vous oublie pas si tôt
Et j’attendrai votre visite
Feu ce nécessaire repos
Paroles et musique : Corentin
COKO (droits réservés)
J'en ai marre ! J’ai pas trop d’imagination Mes chansons c’est toujours les mêmes « Il faut faire la révolution » « Tu ne m’aimes pas et moi je t’aime » . Croyez pas que j’pense tout c’que je dis J’bâcle mes chansons en un quart d’heure Et si c’est moi qui les écris C’est pour pas payer d’droits d’auteur. La poésie de tout’ façon Y’a jamais qu’l’auteur qui comprend Alors pensez pour la chanson Qui est à peine un amusement C’est pas la peine de s’fatiguer A écrire des trucs hyperdurs Le public il est écoute jamais Pourtant je l’aime bien cette ordure J’en ai marre De voir tout en noir J’en ai marre De dire « J’en ai marre » J’en ai marre Et j’sens qu’vous aussi Eh bien tant pis ! J’me tire pas une balle dans tête Après chacune de mes chansons Mais j’vous l’avoue pour être honnête J’aimerais bien changer d’horizons J’aimerais bien vous faire rigoler Chanter un jour que tout va bien Et arrêter d’ironiser Sur l’avenir du genre humain J’voudrais écrire une chanson gaie Qui pendant deux minutes et d’mi Vous fassent rêver et oublier La vie avec tous ses soucis Je voudrais vous laisser tranquille Avec mes idées à la con Mais croyez pas qu’ça soit facile Je n’ai pas d’autre inspiration
J’en ai marre De voir tout en noir J’en ai marre De dire « J’en ai marre » J’en ai marre Et j’sens qu’vous aussi Eh bien tant pis !
Arriverai-je à vous faire croire Que j’suis pas tout l’temps malheureux Que j’connais pas qu’le désespoir Que je peux voir la vie en bleu ? J’aimerais écrire que j’aime les gens Qu’il y a plein d’gens qui m’aiment en retour J’aimerais écrire que d’temps en temps Ça peut aussi être beau l’amour Mais quand c’est beau ben j’en profite Et alors j’ai autre chose à faire Que d’écrire une chanson de suite C’est tellement extraordinaire … Et évidemment j’le raconte Quand c’est fini, quand ça va mal Et je commence à avoir honte Et je crie, j’enrage et je râle J’en ai marre De voir tout en noir J’en ai marre De dire « J’en ai marre » J’en ai marre Et j’sens qu’vous aussi Eh bien tant pis !
Vous allez encore m’demander De trouver une jolie chute Et comme je n’ai jamais d’idée Je vais vous répondre et puis zut ! Z’avez cas la trouver tout seul Si vous saviez ce que m’inspire La vue de vos sinistres gueules Qui n’ont jamais appris à rire Si vous saviez ce que j’regrette D’avoir des idéaux bidons « J’me tire pas une balle dans tête Après chacune de mes chansons » Ah vous vouliez une jolie chute Et ben vous allez p’têt l’avoir Si comme on dit je fais ma pute Que je vous vends mon désespoir … J’en ai marre De voir tout en noir J’en ai marre De dire « J’en ai marre » J’en ai marre Et j’sens qu’vous aussi Eh bien tant pis ! Paroles et musique : Corentin
COKO (droits réservés)
Moi, je vis
Je peux mourir à tout moment Je peux mourir n'importe quand Je peux mourir si je le veux Mais j'ai mieux :
Moi, je vis Je ne m'enterre pas prématurément Moi, je vis Vraiment Car
Je peux mourir à tout moment J’en profite tant qu’il est temps Pour pas avoir trop de remords A ma mort
Moi, je vis Je ne m'enterre pas prématurément Moi, je vis Vraiment
Certains ne se rendent pas compte Que quand on est mort on est mort Tout le reste ce sont des contes Qu'on croit encore oh!
Moi, je vis Je ne m'enterre pas prématurément Moi, je vis Vraiment Car
Je peux mourir à tout moment Et ça me trotte constamment Car j’ai pas envie de mourir Mais de rire
Moi, je vis Je ne m'enterre pas prématurément Moi, je vis Vraiment
Paroles et musique : Corentin
COKO (droits réservés)
Etranger
Lorsque je suis arrivé Je parlais à peine français Et personne me connaissait, mais J’étais prêt A essayer d’m’intégrer A rencontrer, partager, Et raconter d’où j’venais Mais c’était Pas vraiment leur tasse de thé Apparemment j’inspirais Plutôt l’insécurité J’ai rien fait J’ai pas tué, j’ai pas volé Mais je sais qu’ici je resterai Rien qu’un étrange étranger
Etre bronzé Si j’avais pu éviter Je m’en serais bien passé J’ai pas vraiment décidé, ouais Etranger C’est pas un métier, tu sais Ça colle à la peau, jamais Je m’en débarrasserai Etranger C’est si facile de s’moquer Quand les seuls voyages qu’on fait C’est visiter des musées Et malgré Ma culture et mon passé Je sais que dans tes yeux je n’serai Rien qu’un étrange étranger
J’ai pas fait L’ENA ou bien HEC A la place j’ai travaillé C’est passionnant les chantiers, ouais Faut l’avouer Mais si j’avais plus de blé Si j’étais riche à crever A comment qu’on m’accueillerait Liberté Égalité, Fraternité On m’avait pas précisé Que ces valeurs s’achetaient Excepté A l’endroit où l’on est né Où qu’on aille partout ailleurs on est Rien qu’un étrange étranger
S’il vous plaît Donnez-moi un peu d’monnaie C’est pour m’payer un billet Je ne prendrai que l’Aller J’ai pas fait Exprès d’me faire expulser J’aurais préféré, c’est vrai Me faire régulariser, mais Les Français Y’en a qui votent comme des pieds Moi si je pouvais voter Mais je n’suis qu’un étranger J’peux rêver Faut vraiment être motivé Pour se faire écouter quand on est Rien qu’un étrange étranger
Etranger On l’est tous un peu, tu sais Juif, arabe, ou polonais Chinois ou bien même français Etranger Ça dépend de quel côté D’la frontière tu t’places pour dire qui est Rien qu’un étrange étranger
Paroles et musique : Corentin
COKO (droits réservés)
Les P... Elles viennent parfois de loin Mais jusque de plus en plus près Et envahissent mon quartier Le soir quand je rentre chez moi Toutes les fois que je les vois Sur mon vélo j'prends l'air de rien
Elles font mine d'attendre un bus Mais y'en a plus guère à c't'heure-ci Vous ferez mieux d'prendre un taxi Justement voilà qu'y en a un Non c'est un homme qui demande : combien ? ça dépend quoi : ça ou bien plus ...
Je ferme les yeux dans un frisson Je ne suis pas indifférent Je voudrais agir mais comment Je ne sais que fermer les yeux Je ne suis pas de leur milieu Je ne sais rien de ce qu'elles sont
Depuis que les hommes sont vivants Ils ont toujours eu cette idée Se les vider, se les vider Et quand cette unique obsession Devient simple consommation Le pire est que je les comprends
L'idée a frappé à ma porte Pour venir jusque dans mon lit Une nuit de longue insomnie Puis elle ne voulut plus sortir Et c'est là le plus lourd désir Lorsque l'on sait ses amours mortes
Pardonne-moi fleur du trottoir Si je ne suis jamais venu Plumer ton corps encore plus nu C'est que je crois qu'une chanson Reste une meilleure solution Pour assouvir mon désespoir
Mais les coupables c'est aussi Ceux qui pourrissent la société De leur frustrante publicité P't-être qu'ils auront même des actions Bientôt dans la prostitution Les « macro » de l'économie ...
Maquereaux d'macro-économie !
Paroles et musique : Corentin
COKO (droits réservés)
Du terrible manque de temps dans la vie estudiantine et d'un moyen efficace d'y remédier Entre les jours où j’ai cours Deux heures à la fac de lettres Les jours où j’ai pas l’temps pour Faire autre chose que faire la fête Ceux où j’me lève à midi Ceux où j’me lève à une heure Ceux où j’me lève à deux heures Quand c'est pas deux heures et d’mi Entre les jours où j’travaille Parce que ça m’arrive des fois Tiens d’ailleurs ça fait un bail Enfin ça m’arrive je crois Entre les jours où j’ai l’temps De m’faire autre chose que des pâtes Où j’finis au restaurant Parce que j’sais faire que des pâtes Bref quand on est étudiant On a pas vraiment le temps Heureusement qu’y a des jours où Tu me donnes des rendez-vous
J’attends 5 minutes d’abord Où je sais qu’tu seras pas là J’attends 10 minutes encore Où j’me demande si j’me trompe pas Si on n’a pas changé d’heure Si c’est pas à l’autre sortie Si on est bien Vendredi Bref comme ça passe une demi-heure Puis j’commence à t’oublier Je croise d’autres filles très bien Moi qui n’avais le temps pour rien J’suis obligé d’m’occuper Je m’allume une cigarette J’ai l’temps d’finir le paquet Quand j’pense que tu veux qu’j’m’arrête Mais c’est ta faute si j’m’y mets Puis je compte jusqu’à 3000 En chinois et en allemand J’ai rien trouvé d’moins débile Au moins ça fait passer l’temps
Si après ça t’es pas là Ben j’crois bien qu’tu viendras plus J’attends encore un chouillat Puis j’me dis que c’est foutu Pourtant je reste optimiste Il a pas plu trop longtemps J’attends autant chez l’dentiste Et là j’ai pas mal au dent C’est juste au moment où j’pars Où j’réfléchis à m’venger Que j’lance un dernier regard Et que j’te vois arriver J’osais plus vraiment y croire J’avais presque plus envie Mais là de t’apercevoir Plus j’t’attends plus t’es jolie Je tourne la tête de côté J’peux pas m’empêcher d’sourire Je t’ai déjà pardonné Et pourtant tu vas me dire
« Je suis vraiment désolée Mais cette fois j’y suis pour rien J’avais oublié mes clés Alors j’ai rebroussé ch’min C’est là qu’mon vélo déraille Je me dis j’vais prendre le bus Mais j’ai plus d’argent faut j’aille Tirer avec ma carte à puce Ensuite j’essaye de t’appeler Mais comme j’ai plus d’batterie Ça m’a fait rater l’arrêt J’sais pas où j’ai atterrie Heureusement j’ai rencontré Une vieille copine qu’habite là Elle m’invite à prendre le thé Puis me remet sur la voie Enfin j’suis là c’est ce qui compte De vivre sa vie au présent En fait faut qu’j’te dise, j’ai honte Mais j’vais pas avoir beaucoup d’temps »
Mais non je suis pas fâché C’était pas du temps gâché J’ai pris mon inspiration Et j’ai écris une chanson !
Paroles et musique : Corentin
COKO (droits réservés)